Résumé détaillé de La Peau de chagrin | Balzac

Un après-midi d’octobre 1830, un jeune inconnu entre dans une maison de jeu du Palais Royal, à Paris. Attirant l’attention des habitués, il joue sa dernière pièce d’or, perd et quitte l’établissement.

Il erre ensuite dans les rues de Paris, souhaitant se donner la mort puisqu’il ne possède plus rien. Finalement, il décide de se jeter dans la Seine pendant la nuit. En attendant que le jour décline, pour passer le temps, il entre dans un magasin d’antiquité.

Dans cette boutique extraordinaire, le jeune homme découvre des œuvres d’art anciennes et très rares. Il fait ensuite la rencontre, au sein de la dernière salle, d’un vieil antiquaire qui semble apparaître comme par magie dans un rayon de lumière. Ce dernier lui présente un objet insolite qui n’a jamais trouvé preneur : une peau de chagrin. Autrement dit, une peau de cuir qui permet d’exaucer les vœux de son propriétaire. Mais, à chaque souhait, la peau rétrécit et la vie de celui qui la possède diminue. Malgré les mises en garde, Raphaël accepte et signe ce contrat diabolique.

« Si tu me possèdes, tu posséderas tout. Mais ta vie m’appartiendra. (…) À chaque vouloir je décroitrai comme tes jours. »

Une fois sorti de la boutique, Raphaël (dont on découvre enfin le prénom !) croise des amis. Ils l’invitent à un dîner luxueux que donne Taillefer, le banquier d’un journal. Le premier vœu du jeune homme s’apprête déjà à se réaliser ! Cette fête, au décor somptueux et au repas dantesque (grandiose), se transforme en orgie : des prostituées rejoignent les convives. Raphaël fait alors la connaissance d’Aquilina et d’Euphrosine. Puis, un peu ivre, il commence à raconter son passé à son ami Émile.

Ayant perdu sa mère très jeune, Raphaël est élevé par son père, un individu autoritaire et stricte. Le jeune homme sort très peu et travaille beaucoup. Par la suite, son père lui confie une lourde responsabilité : récupérer la fortune de sa famille, perdue lors de la chute de Napoléon. Raphaël parvient à rembourser toutes les dettes, mais la ruine est cependant inévitable. Il perd ses espoirs, la richesse familiale et enfin son père qui meurt de chagrin. Le héros se retrouve seul à seulement 22 ans.

Il s’installe dans une chambre très modeste de l’hôtel Saint-Quentin, tenue par Mme Gaudin et sa fille Pauline. Raphaël travaille nuit et jour sur la rédaction d’un livre, pendant 3 ans : la théorie de la volonté. Au fur et à mesure, Pauline et lui deviennent complices : d’un côté, la jeune femme lui rend de nombreux services et de l’autre, Raphaël l’éduque. Mais il ne tombe pas amoureux car elle est pauvre. Son ami Rastignac l’introduit dans la haute société parisienne. Le jeune homme y fait la connaissance de la comtesse Fœdora, une mondaine très convoitée. Tantôt caressante, tantôt glaciale, la comtesse est manipulatrice, égoïste et ambitieuse. Une femme indépendante qui, au fond, n’a pas besoin des hommes et les rejette.

« Je l’avoue à ma honte, je ne conçois pas l’amour dans la misère. »

Raphaël tombe littéralement sous son charme et en souffre. Afin de la gâter, il ne cesse de dépenser l’argent qu’il gagne en écrivant de fausses mémoires historiques. Mais la comtesse se dérobe toujours. Le jeune homme finit même par se cacher derrière un rideau dans la chambre de Fœdora et l’espionner durant toute une nuit. Deux jours plus tard, il lui fait une déclaration d’amour qui la laisse indifférente.

Raphaël décide de ne plus voir Foedora et pense au suicide. Mais Rastignac l’en dissuade et le pousse à terminer ses fausses mémoires. Raphaël touche 450 francs pour son travail qu’il confie à Rastignac. Ce dernier joue cette somme au jeu et remporte 27 000 francs qu’il partage avec Raphaël. Pour oublier ses peines de coeur, le jeune homme quitte temporairement la pension de Mme Gaudin, s’installe dans un bel appartement rue Taibout et se met à vivre une existence de débauche. Les dettes s’accumulent si bien que Raphaël est contraint de vendre l’ile qui appartenait à sa mère. Ruiné, il joue sa dernière pièce au jeu (incipit du roman) et décide de se donner la mort.

Le récit du jeune homme s’achève. Il formule un vœu devant Émile : celui d’être très riche ! Le lendemain de l’orgie, un notaire, Mr Cardot, entre dans la propriété de Taillefer et annonce à Raphaël qu’il vient d’hériter d’une grosse somme. Pendant que les convives le félicitent, il s’aperçoit que la peau de chagrin a diminué.